Les mille talents d'Eurydice Gusmao de Martha Batalha

Je vous l'avoue, ce livre m'a attiré par sa couverture qui est tout simplement sublime. Les couleurs sont attirantes et donnent envie d'ouvrir le livre et de s'engouffrer dans l'histoire. Alors quand une amie me dit qu'elle l'a et qu'elle peut me le prêter, je dis oui ;-) 

L'action de ce livre se passe au Brésil dans les années 1960. Nous découvrons Euridice, une jeune femme au foyer, mariée à Antenor et maman de 2 enfants. Le déroulement principal de l'histoire se passe pendant la jeunesse des enfants. Euridice a du mal avec son statut de femme au foyer car elle s'ennuie. Elle va se lancer dans diverses activités et toujours avec succès mais n'étant pas soutenu par son mari, elle ne va pas toujours continuer. En parallèle de sa vie présente, on fait des bonds dans la vie d'Euridice: sa jeunesse, le flirt puis le mariage. On découvre aussi mélangé à tout cela, la vie de sa soeur Guida, de sa voisine Zélia, celle du libraire du quartier... Tout un tas de destin se croisent et s'enmêlent. 

On est face à l'émergence du Brésil. La population commence à sortir des bidonvilles pour construire des quartiers. La pauvreté reste omniprésente mais un espoir de richesse soudaine est toujours possible dans ce pays en mouvement. A travers le personnage de Guida, on va voir que la vie d'une femme avec un enfant est compliquée et surtout mal jugée. 

A cette période, les femmes n'étaient pas aussi libre que maintenant. Leur moindre faits et gestes étaient observées et commentées. C'est surtout à travers le personnage de Zélia que l'on s'en rend compte. 

J'ai été un peu déçue par ce livre. J'en attendais peut être trop. J'ai été parfois perdue dans les longues descriptions de la vie des personnages et cela me faisait un peu décrocher du récit. Je ne m'attendais pas vraiment à cette fin qui je trouve ne conclue pas vraiment l'histoire. Ce livre raconte plus des tranches de vies de personnages atypiques qu'une réelle histoire.  

"Responsable de l'augmentation de 100% du noyau familial en moins de 2 ans, Euridice décida de se désinvestir de l'aspect physique de ses devoirs matrimoniaux. Comme il était impossible de faire entendre raison à Antenor, elle se font comprendre par les kilos qu'elle accumula. C'est vrai, les kilos parlent, les kilos crient, et exigent - ne me touche plus jamais. 

Euridice faisait durer le café du matin jusqu'au petit déjeuner de dix heures, le déjeuner jusqu'au gouter de quatre heures, et le dîner jusqu'au souper de neuf heures. Euridice gagna trois mentons. Constatant qu'elle avait atteint la ligne, cette ligne à partir de laquelle son mari ne s'approcherait plus d'elle, elle adopta un nouveau rythme alimentaire sain"