Rien de s'oppose à la nuit de Delphine De Vigan
"Rien ne s'oppose à la nuit" est le premier roman de Delphine de Vigan que je lis. C'est une auteure très importante du paysage littéraire français et je me devais de découvrir sa plume.
Ce roman est essentiellement centré sur Lucile, la mère de l'auteure. On suit cette mère atypique de sa jeunesse à sa mort. Lucile n'a pas eu une vie facile. Très tôt, elle a été touché par des drames et la mort a souvent frappé sa famille. Sa vie se découpe en plusieurs périodes tantôt heureuse tantôt sombre. La folie n'est d'ailleurs jamais loin. Elle rôde et menace l'équilibre mentale de la mère de famille.
L'auteure nous conte ici également sa jeunesse au côté de cette mère abimée par la vie. Les 2 vies des protagonistes se mélangent. L'une ne peut raconter l'autre sans s'introduire dans le récit.
On découvre ainsi que l'auteure n'a pas non plus eu une jeunesse facile. Cela est d'ailleurs essentiellement lié aux problèmes de sa mère. Le livre se découpe en flash back sur la jeunesse de Lucile et celle de l'auteure. Se mélange aussi à l'histoire des chapitres actuels où l'auteure explique ses difficultés à écrire sur sa mère. Elle évoque également les recherches qu'elle a effectué auprès de son entourage pour cerner au mieux Lucile. Elle a confronté sa vision d'enfant de Lucile à celle de ses oncles et tantes.
Je ne peux en dire plus sous peine de trop vous en révéler. J'ai bien aimé l'écriture coup de point de Delphine de Vigan. Au début de la lecture, ses phrases longues m'ont un peu intriguée mais je m'y suis faite et j'ai accroché à son écriture. J'ai découvert la plume de l'auteure mais aussi une partie d'elle à travers ce roman à forte tendance autobiographique. Ce livre est de plus en plus sombre dans son contenu. Il m'a même un peu perturbé parfois. Je l'ai trouvé sincère et juste.
Je pense en lire d'autre de cet auteur car ce roman m'a intrigué. L'aspect autobiographie m'attire aussi beaucoup.
Et vous avez-vous lu des livres de cette auteure?
Ma famille incarne ce que la joie a de plus bruyant, de plus spectaculaire, l'écho inlassable des morts, et le retentissement du désastre.
Aujourd'hui, je sais aussi qu'elle illustre, comme tant d'autres familles, le pouvoir de destruction du verbe, et celui du silence.